13 décembre

Aujourd'hui ça a été dur, et nous avons bien cru que Maman ne serait plus avec nous ce soir. La Maison Medicale nous a appelés ce matin à 8h pour nous dire qu'elle n'allait pas bien. Augustin depuis Levallois, moi depuis le centre, avons sauté dans un taxi. A l'arrivée, j'ai été très touchée de voir toute l'équipe soignante, infirmières et aides-soignants, paisiblement au chevet de Maman, 4 ou 5 personnes au total lui tenant calmement compagnie en attendant que ses enfants arrivent. Ils se sont éclipsés dès notre arrivée, à une minute d'écart l'un de l'autre, et nous avons trouvé Maman bien mal, visiblement très changée depuis la veille au soir, avec un teint gris très inquiétant et un rythme respiratoire et cardiaque très élevés. Nous pensions tous que la fin était là, mais au cours des heures bien que les changements soient très petits, d'une part elle est toujours là, d'autre part elle a retrouvé meilleure mine. Elle reste totalement endormie et pour la premiere fois la communication est totalement coupée, elle ne réagit à aucune stimulation. Mais elle est là. Et elle reste paisible et égale, et sans souffrance.

Le P. Bernard est venu la voir une heure dans l'après-midi et comme il faisait trop froid pour se promener, Augustin nous a traînés faire un massage des pieds chinois... Au retour le P. Bernard a résumé son sentiment en disant que l'on voyait Maman devant bien sur devant effectuer le "grand passage" et que ce n'était pas facile, mais sans qu'il y ait d'ennemi; en effet, elle ne semble pas du tout être en lutte, juste sur un chemin ou maintenant il est difficile de l'accompagner directement. Nous prenons du repos cette nuit, et tot demain matin nous repartirons pour etre aupres d'elle - a moins que l'on ne nous appelle pendant la nuit. L'équipe médicale est toujours aussi gentille et facilite encore une fois au mieux tous les moments passés la-bas.

Comments

[Andrea]

Delphine, nous pensons bien à toi, à Augustin et à ta maman. Et tant mieux si ces derniers moments sont vécus aussi sereinement de part et d'autre, malgré la tristesse.
Je t'embrasse

[Magda]

Notre chère Delphine,
Nos prières et notre amour vous accompagnent.
Nous t'embrassons affectueusement.
Magda et Guillaume

[Jean M.]

La mort est supprimée ; la victoire est complète. 1 Co. 15.54
Loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. 1 Cor.15.57
Ces paroles de Saint Paul sont si réconfortantes à l’approche de la mort d’un être cher, chère Delphine, donc je ne pourrais que répétez: Courage à vous tous trois ( ta maman, Augustin et toi-même )! Jésus est à coté de vous dans toutes vos tribulations, et que peut-on demander de plus ?
Nous , tes amis , ne pouvons être à ta place, mais sois assurée de notre empathie , de nos prières et de notre affection: quand notre amie est dans la peine, nous sommes tous dans la peine!( pour paraphraser John Donne )et souhaitons, comme tu le disais l’autre jour, que , quand son heure viendra, que ta maman meure en PAIX !
Merci aussi de ce bel exemple qu’Augustin et toi, nous donnez, de dévouement et d’amour filiale, d’Amour (tout simplement)!
Amitiés à vous tous et en union de prières !